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Ce site a pour but de recenser toutes les abbayes et chartreuses existant et ayant existé en France, tâche considérable si il en est, puisque plus de 1.600 lieux sont à ce jour répertoriés. Pour certaines d’entre elles, il n’en existe plus guère de trace, les invasions, les guerres de religion, la commende ou la Révolution en ayant fait disparaître l’intégralité. Et pour ces abbayes ou chartreuses aujourd’hui disparues, les localisations imprécises et les changements de nom successifs ne facilitent en rien le travail

Alors que le mot « abbaye » n’apparaît qu’au cours du XI° siècle, le concept même de ce mode de vie monacal est bien plus ancien. C’est à Pacôme le Grand au tout début du IV° siècle qu’est attribuée la création des premiers monastères régis par le principe du cénobitisme, mot d’origine grecque (koinos : en commun, et bios : vie).

Ces communautés regroupées dans des monastères sont habituellement placées sous l’autorité d’un abbé (de l’araméen abba : père) ou d’un prieur pour les chartreuses et la règle de Saint Benoît de Nursie établira au V° les grands principes qui régissent la vie quotidienne au sein des abbayes. Principes parmi lesquels figurent essentiellement le prière, le travail manuel et la « lectio divina » (lecture sainte). Cette règle très stricte sera dès lors adoptée par de nombreuses communautés monastiques et subira au cours des siècles diverses réformes.

Nombre de monastères prendront un jour le nom d’abbaye, ce terme désignant tout à la fois un ensemble de bâtiments et la communauté de moines ou de moniales qui l’occupe. Édifice essentiel de cet ensemble, l’abbatiale, le centre de la vie spirituelle édifié en priorité et autour de laquelle se dressent cloître, réfectoire, salle capitulaire, dortoir et autres bâtiments indispensables à la communauté.

Bien que les chartreuses ne répondent pas au qualificatif d’abbaye, le choix a été fait de leur consacrer ici la place qu’il leur revient au même titre que les abbayes. Il existe en effet de grandes similitudes entre ces deux concepts, la mode de vie des cartusiens étant de type semi érémitique. c’est en effet un mélange d’érémitisme et de cénobitisme.